En France, 99 % des habitants ont accès à l’eau potable. 60 % d’entre eux consomment l’eau issue du robinet. Si cette dernière paraît si fiable aux yeux des consommateurs, c’est uniquement parce qu’elle a bénéficié en prélude d’un traitement. En réalité, l’eau prise dans son état naturel n’est pas toujours propre à la consommation. Avant d’être acheminée vers les réseaux domestiques, elle suit donc divers processus de potabilisation. Qu’en est-il de ceux-ci ? Voici le point.
Les différentes étapes pour rendre l’eau potable
Après que l’eau soit captée en surface (rivières, torrents ou fleuves) ou dans les nappes souterraines, elle est envoyée dans des usines spécifiques. C’est au sein de ces dernières qu’elle va subir le processus de potabilisation. Celui-ci s’effectue cependant en plusieurs étapes que voici.
Le dégrillage
Au niveau de cette première étape du processus de potabilisation, l’eau transite à travers de grandes grilles. Ces dernières ont le plus souvent un diamètre de près de 5 cm. Leur rôle consiste à débarrasser l’eau de tous les gros déchets qui la polluent.
Il s’agit entre autres des feuilles et branches mortes, des sacs plastiques et des canettes. Précisons qu’il ne s’agit pas là de la seule raison d’être du dégrillage. Cette étape est également nécessaire pour éviter aux éléments en suspension présents dans l’eau captée d’endommager le système de potabilisation.
Le tamisage et la décantation
Après être séparée de ses gros déchets, l’eau sera à présent débarrassée des plus petites saletés (brindilles, petits cailloux…) qu’elle contient. Pour cela, elle va transiter à travers des grilles dont les interstices sont plus étroits. Cette étape porte le nom de tamisage.
Après elle, vient celle de la décantation. À ce niveau, l’objectif est de réduire la teneur en matériaux légers dans l’eau. Pour y arriver, un coagulant sera ajouté au liquide à traiter.
Les matières en suspension telles que les bactéries et le sable qu’elle contient vont se retrouver au fond du bassin de décantation puis former des grappes. Ces dernières seront évacuées de l’eau froide ou chaude afin d’achever ce procédé de floculation-coagulation.
La filtration sur sable
La filtration sur sable est la prochaine étape par laquelle doit passer l’eau après avoir quitté le décanteur. Cette méthode de traitement de l’eau date certes de très longtemps.
Elle est néanmoins très efficace pour débarrasser l’eau de ses déchets les plus fins, car suite à la décantation, il est toujours possible qu’elle possède des bactéries.
Comprenez que ces dernières peuvent aisément traverser les filtres. Lorsque l’eau va circuler à travers plusieurs couches de sable à une vitesse assez faible, il est presqu’impossible qu’elle contienne encore ces déchets très fins.
L’ozonation et la filtration sur charbon actif
Dans le processus de potabilisation, l’eau suit son cours et arrive à l’étape de l’ozonation. À ce niveau, de l’ozone sera ajouté à l’eau. Il s’agit d’un gaz dont le rôle est d’éliminer du liquide à traiter les pesticides, les odeurs, les goûts et les résidus de produits de désinfection.
Suite à ce traitement, vous comprenez bien que l’eau se retrouvera une fois de plus avec des bactéries. Pour retirer celles-ci, le liquide va une fois encore subir un processus de filtration ; cette fois-ci sur charbon actif.
Il s’agit d’une méthode de traitement réputée pour éliminer tous les micros-polluants ainsi que les matières organiques présentes dans l’eau.
La chloration
Suite à cette énième filtration, l’eau va subir la chloration. Elle va en réalité recevoir une faible quantité de chlore. Notez que cette étape est la dernière du processus de potabilisation.
Tout ce qu’il reste à faire après ce niveau, c’est de stocker l’eau dans des réservoirs puis de les acheminer plus tard vers les réseaux domestiques. Il est possible que cette dernière se retrouve à nouveau infectée avec le temps. C’est la chloration qui va éviter que les bactéries se développent assez tôt.
Comment obtenir de l’eau purement potable ?
Lorsque l’eau quitte les différentes usines de productions, elle est potable surtout que durant tout le temps où elle est stockée dans les réservoirs, elle fait l’objet de contrôles sanitaires et qualité. Précisons qu’une fois qu’elle se retrouve dans les réseaux domestiques, sa potabilité n’est plus totalement garantie.
Il est possible qu’elle soit de nouveau incorporée de plomb, nitrates ou traces de pesticides. C’est d’ailleurs pour cela que 40 % des Français se privent de consommer l’eau du robinet.
Si vous ne pouvez pas en faire autant, sachez que vous pouvez toutefois préserver votre santé de ces éléments polluants en optant pour des solutions de purification. La plus efficace d’entre elles consiste à utiliser les fontaines à eau.
Les fontaines à eau : que faut-il savoir ?
La principale promesse des fontaines à eau, c’est de vous garantir une eau de qualité, car celle-ci est évacuée de toutes ses bactéries y compris les plus fines. En plus de cela, certains de ces dispositifs peuvent également vous offrir de l’eau chaude, plate, fraîche ou pétillante.
Précisons qu’en raison du fait qu’elles existent en deux types, les fontaines à eau ne possèdent pas toutes le même fonctionnement. Certaines sont qualifiées de fontaine bonbonne. Elles sont assez prisées dans les ménages. Leur fonctionnement exige de s’approvisionner en bonbonnes ; une pratique qui n’est pas vraiment écologique.
C’est d’ailleurs celle-ci que les fontaines réseau permettent d’éviter. Avec ce type de dispositif, il faut simplement que l’arrivée d’eau se trouve à proximité, car il est alimenté par l’eau du robinet. Toutefois, le plus important, c’est que, quel que soit le choix de fontaines à eau effectué, vous avez de l’eau potable à disposition.